Enfant, je photographiais les angles les plus compliqués de ma maison juste pour la force de leur abstraction.
Adolescente, je cherchais dans la ville le rebut des « zones sombres » pour le pouvoir simple d’y apporter la lumière. 
Cela ne m'a jamais quitté. (Usines abandonnées, casses de voiture, prisons ... )
En Russie, la nature extrêmement puissante m’a saisie, la photographier est devenu nécessité. De retour sur ma terre d'origine, le Nord de la France depuis 2018, je travaille mes "paysages intérieurs" depuis les matières qui se trouvent être chez moi. 
L’abstraction est le fil rouge de toutes mes « zones entre deux " et de mes géographies. 
Elle est une évidence, elle relie les invisibles entre eux et me libère infiniment l’esprit.